mercredi 30 octobre 2013

'Gravity' et le Son



Gravity, le blockbuster d'Alfonso Cuaron, ce ne sont pas seulement des effets visuels hors norme, comme on peut le lire un peu partout. C'est aussi un traitement du son particulièrement efficace dans un milieu où l'on imagine que, bien  sûr, il n'y a pas de son. Alors comment rendre l'atmosphère atone de cette dérive spatiale, surtout en considérant que l'essentiel du film se passe en dehors de l'atmosphère artificielle d'une navette ou d'une station spatiale ? Selon Alfonso Cuaron, le son du film a été conçu en respectant les lois de la physique, à savoir que bien que l'espace soit considéré comme du vide, les ondes sonores peuvent être propagées par les vibrations produites par l'interaction entre éléments (les chocs en particulier), au lieu de l'être par l'atmosphère. C'est pour cela que l'équipe audio a enregistré des vibrations avec ses microphones, plutôt que l'audio propagé à l'air libre.
On notera encore que le son "surround" a été étudié de manière à amplifier l'expérience immersive des spectateurs. Cuaron explique que, quel que soit le lieu d'où provient le son dans le film, que cela soit de derrière un personnage, du hors-champ ou à partir d'un point de vue subjectif, les spectateurs l'entendront de la même manière. Si, par exemple, Sandra Bullock entend quelque chose derrière elle, les spectateurs l'entendront uniquement à partir des enceintes situées derrière eux dans la salle.
Voici une vidéo publiée sur le site SoundWorks Collection, qui lève un coin du voile et qui nous donne par là quelques éléments de réponse :

lundi 28 octobre 2013

SATIS 2013 : demandez votre badge !

Le SATIS 2013 aura donc lieu, comme l'an dernier, à la Halle Freyssinet. C'est donc le moment de demander votre badge et d'éviter d'attendre à l'entrée. La page permettant de le faire en quelques secondes se trouve ici.



Et bien entendu, en attendant d'y être, n'oubliez pas d'aller faire un tour sur notre page facebook !

lundi 21 octobre 2013

Avid Media Composer et l'exportation des médias

Pas toujours facile de gérer et d'exporter des médias à partir d' Avid Media Composer (je viens d'en faire l'expérience avec un collègue), aussi ce petit guide de l'export avec Media Composer me parait plutôt utile :
Part 1
Part 2

Et voici une petite vidéo qui aidera à mieux comprendre le processus


mardi 15 octobre 2013

Newtek et le nouveau monde des mélangeurs vidéo (2)

Petite mise à jour, suite à la découverte de cette revue du TriCaster 8000 sur Streaming Media Producer. Il est évident que cette machine (ou ce concept ?) facturé à 40 K€ environ est très concurrentiel, surtout lorsqu'on pense que, pour la même somme, Sony vous offre généreusement un panneau de contrôle, avec un soft datant d'une dizaine d'années déjà et... rien d'autre. Pas le moindre DVE sur le DVS3000, sinon il faut passer au modèle au-dessus. Avec la rallonge sur le budget qui va avec, bien sûr.
Le TC8000, qui est tout de même le navire amiral chez NewTek, dispose de 45 canaux d'effets numériques (contrôlés par le TransWarp engine, qui est un générateur d'effets 3D capable de produire des transitions en warp pour chaque source, y compris les incrustations) et 26 configurations de studio virtuel, avec toutes sortes de mouvements de caméra possibles.
En sortie, le TC8000 dispose de 14 connecteurs en hardware, est capable d'enregistrer sur 8 canaux différents sur 4 disques de 2To chacun , et peut fournir de la vidéo en streaming à des résolutions de 720p. Tout ceci peut être produit en "live", en même temps que des titrages, des incrustations de type studio virtuel, et la diffusion en direct vers des réseaux sociaux (facebook, twitter, etc).
Cette capacité de communiquer en direct avec les réseaux sociaux revient en fait à configurer un compte sur un réseau de son choix, et à envoyer les vidéos et les infos, ou le streaming live, pendant l'évènement considéré. Le TC8000 donnera la priorité au streaming, de façon à ne pas interrompre le flux en live. Autant de caractéristiques qui deviennent petit à petit incontournables dans un environnement de production live qui devra intégrer progressivement les réseaux IP en combinant SDN (Software Defined Networking) et "lossless" Ethernet.
Les caractéristiques les plus impressionnantes restent tout de même celles fournies par la batterie d'effets spéciaux possibles. Ceux-ci sont organisés autour de 8 bus de Mix/Effects (M/E), avec re-entry, ce qui permet de récupérer un flux déjà produit et de l'intégrer dans la production en direct.
Cette capacité est particulièrement intéressante dans la cas de la production intégrant un "studio virtuel", ce qui reste tout de même le point fort du concept NewTek. Avec les versions précédentes du TriCaster, on pouvait insérer plusieurs entrées (plusieurs flux) dans un plateau virtuel, mais avec une seule sortie. Avec les bus ré-entrants, on peut désormais insérer la vidéo composite crée dans la production en direct et créer une autre composition, comme celle montrée à l'image ci-dessous, où l'on distingue déjà trois layers en direct (3 couches).


Cette possibilité est particulièrement utile dans le cas d'une autre fonctionnalité spectaculaire, le motion-tracking en live, comme on le voit dans les deux photos suivantes, récupérées chez Studiotech.tv


Au final, on peut dire que le système n'a pas fini de faire parler de lui, surtout dans ses versions plus légères, comme le TriCaster40, qui serait peut-être lui le compagnon idéal pour la production en streaming.

lundi 14 octobre 2013

Adobe et le Cloud : qu'en est-il au final ?

Reçu il y a quelques jours :

Publication  Adobe, renvoyée par  Digital Cinema Society . Aujourd'hui, pas beaucoup plus d'informations, après que tous les mots de passe des clients du Cloud aient été ré-initialisés. Stratégie de communication un peu opaque, il faut bien dire...

Adaptateurs B4 vers S35

Où l'on redécouvre tout l'intérêt d'une commande servo et d'un rapport de focale important pour les tournages en S35.
La société IBE Optics a récemment lancé un nouvel adaptateur B4 pour caméras 4K avec capteur S35. C'est le HDx35 MarkII. Ceci confirme tout l'intérêt que portent les cinéastes actuels (documentaristes en particulier) pour la possibilité de filmer avec des rapports de focale importants tout en conservant les avantages dus à la dynamique des capteurs S35 en termes de résolution et de rapport de contraste.




 


A voir aussi les adaptateurs récemment annoncés par Sony pour les F5/F55 :
http://figurefond.blogspot.fr/2013/09/shoot-documentaries-with-s-35-une.html



mercredi 9 octobre 2013

Les 25 innovations technologiques qui ont changé la télévision

Le magazine en ligne Broadcast TECH a répertorié, dans sa dernière livraison, les 25 produits et innovations technologiques supposés avoir "changé la donne dans la production télévision" (game changer technologies). Ces innovations commenceraient avec le magnétoscope Ampex VRX-1000 en 1956, et  nous conduiraient jusqu'aux caméras D-Cinéma (RED et ARRI, en particulier), en passant par l'invention du timecode SMPTE (1975), la Paintbox de Quantel (1982), le magnétoscope numérique Sony DVR-1000 ou D1 (1987), Avid Media Composer (1989), le steadicam (utilisé en TV à partir des années 1990), le digital Beta (1994)... Broadcast TECH reconnait cependant en avoir oublié un certain nombre. Nous pourrions rajouter, entre autres : le caméscope ENG Betacam SP (1982), le mélangeur vidéo Grass Valley GVG300 (1979), qui remporta un Emmy Award pour la technologie E-MEM (voir le graphique ci-dessous), le logiciel d'effets spéciaux temps réel FLAME, de la firme Autodesk (auprès duquel After Effects fait figure de sympathique jouet pour élèves d'écoles de cinéma), la LSM d'EVS pour le slow motion et le replay, machine qui a complètement changé la manière de filmer et de regarder les retransmissions sportives... Et j'en oublie aussi un certain nombre.


Une chose est sûre : la télévision d'aujourd'hui n'a plus grand-chose à voir avec celle qui jaillissait des studios des Buttes Chaumont pendant les années 1960. Est-ce à dire que les réseaux d'aujourd'hui (les networks, de grande ou de petite taille) ayant achevé leur mue vont continuer à régner sur les circuits de diffusion de programmes de télévision ? Rien n'est moins sûr. En effet, l'arrivée de nouveaux "players" aux dents longues (Google en particulier, avec YouTube Live, Apple peut-être...) pourrait présager une révolution complète dans les  modes de production et de consommation des programmes, surtout si la diffusion sur Internet se "démocratise" grâce à l'extension des réseaux (Celle-ci est en train de se réaliser avec la fibre optique, bien sûr, et très certainement la 4G, qui seront amenées à jouer un rôle de plus en plus important dans cette évolution).
En attendant, si vous avez accès à YouTube Live et que vous disposez d'une bonne connexion xDSL, c'est le moment de tenter l'expérience.


mardi 8 octobre 2013

Sony RAW Viewer 2.0 : le 4K en ligne de mire

Nouvelle version de l'utilitaire RAW Viewer de Sony. Ce logiciel permet le debayering des fichiers RAW enregistrés sur les caméras Sony ( F5, F55, FS700 avec l'upgrade HXR-IFR5/AXS-R5). Le logiciel permet d'effectuer une correction colorimétrique précise et l'export en PRORES et HDCAM SR

What's New

  • Support 2K RAW shot by F55 and F5 with R5
  • SDI Monitor Output
  • Control ASC-DCL by tracker ball panel
  • ProRes Export
  • HDCAM SR File, SR-SQ, SR-HQ Export
  • 1.3x De-Anamorphic Preview
  • De-Anamorphic HD Video Export
  • Clip Recovery of F55RAW

Recommended Environments


Mac
OS: OS X Lion (10.7) / Mountain Lion (10.8) 64-bit
HDD: More than 100 MBytes of free space
CPU: Intel Core i7, Xeon (Nehalem and later)
Memory: 4GB or more
GPU: AMD Radeon HD 5000 or 6000 or 7000 series
Model: Mac Pro Mid 2010, iMac Mid 2011, MacBook Pro Early 2011 and later

Windows
OS: Windows 7 (Service Pack 1) / 8 64-bit
HDD: More than 100 MBytes of free space
CPU: Intel Core i7, Xeon (Nehalem and later)
Memory: 4GB or more
GPU: NVIDIA GeForce 400 or 500 or 600 series

samedi 5 octobre 2013

Adobe et le Cloud : les ennuis commencent !

Reçu hier soir :

Publication  Adobe, renvoyée par  Digital Cinema Society (dont la page facebook a té supprimée depuis ???)

mardi 1 octobre 2013

NewTek et le nouveau monde des mélangeurs vidéo

IBC 2013 : pas beaucoup de nouveautés du côté des mélangeurs de production, sans doute aussi parce que ce salon n'est en fait qu'une répétition du NAB, et que tout a déjà été dit de ce côté là. Mais pas seulement : il est notoire que ces machines, dont les architectures ne changent pas beaucoup au fil des années, sont avant tout destinées à des structures dont la raison d'être demeure la production vidéo en multi-caméras, en direct ou non, mais de toutes façons avec peu ou pas de post-production.
On a pu voir cependant, au fil des années, émerger un autre contexte de production : celle destinée à la diffusion en streaming sur le Web, une diffusion dont la qualité n'a cessé d'évoluer au point d'être aujourd'hui assurée presque entièrement en HD.
Une société tire son épingle du jeu sur ce segment, depuis déjà pas mal d'années. Il s'agit de NewTek, compagnie américaine qui débuta en 1986, un peu à la manière d'un "garage start up", fondée alors par Tim Jenison et quelques "video freaks" qui mirent sur le marché le fameux "Video Toaster", connu pour être le "premier studio de télévision dans une boite" et un logiciel de création 3D , LightWave 3D, qui fit les beaux jours de toute une génération de créatifs et de game designers... La compagnie avait en fait débuté par la conception de logiciels pour l'Amiga de Commodore, avant de démarrer en fait (avec quelques autres) la révolution de la "vidéo sur le bureau" (desktop video).
Par la suite, NewTek s'est lancée sur le marché de la production "broadcast", avec un autre concept novateur : cette fois c'était un mélangeur de production entièrement contrôlé par le software - c'est à dire en se servant uniquement de la GUI servie par un ordinateur. Cette fois il s'agissait des premiers TriCaster.
On comprend dès lors que la société se soit intéressée très vite aux possibilités de diffusion sur Internet, avec en particulier le streaming d'évènements "corporate", et la possibilité de mettre en place, très rapidement, des structures de production et de diffusion sur les lieux même des tournages. En ce sens on peut dire que cette compagnie a été - avec d'autres, telles que Datavideo - à la pointe d'un développement qui parait aujourd'hui incontournable.
Il est évident maintenant que n'importe qui ayant accès à une ligne et un compte sur Internet peut commencer à diffuser des contenus en vidéo aux quatre coins de la planète. Cependant, pour produire des contenus tels que des évènements institutionnels, et le faire avec un certain professionnalisme, il faut disposer au moins d'une structure de production qui permette de commuter quelques caméras en direct, de mélanger du son et de rajouter des effets spéciaux, avant d'envoyer le flux sur le Web.
NewTek a alors développé son concept de mélangeur en software, et l'a décliné en plusieurs produits, allant du modèle d'entrée de gamme, configuré sur un simple PC (le TriCaster 40) aux machines des séries 8000 et maintenant 860, qui se présentent en fait comme de véritables mélangeurs de production,avec une surface de contrôle classique, mais qui disposent toujours de l'écran "multiview" et des interfaces graphiques crées par la société.
Pour en savoir un peu plus sur les possibilités de création en multicaméra avec le TriCaster, voici justement une série, très utile, publiée sur le site de Streaming Media Producer, et dont nous montrons ici la première vidéo :